dimanche 10 février 2013

iabète de l’enfant : ne pas rater les signes d’alerte.


iabète de l’enfant : ne pas rater les signes d’alerte.

Même si les projecteurs sont souvent braqués sur le diabète de type 2, le diabète de la maturité, il ne faut pas oublier que le diabète insulinodépendant de type 1 existe toujours. Et sa découverte chez l’enfant se fait encore trop souvent à l’occasion d’un coma.
 
Une haleine qui sent l’acétone, un enfant déshydraté, amaigri qui respire vite, très vite, qui vomit. Autant de signes de gravité qui évoquent l’acidocétose, une complication grave du diabète et, bien souvent, la première manifestation de la maladie chez l’enfant.
 
Cette complication grave pourrait être évitée si certains signes d’alerte étaient mieux connus des parents et des enseignants, mais aussi moins négligés par les médecins parfois.
La destruction progressive et définitive des cellules pancréatiques spécialisées dans la synthèse de l’insuline, les ilots beta de Langherans, s’accompagne en effet de manifestations cliniques bien particulières.
 
Cela commence par un enfant qui a soif, beaucoup et souvent au point de se relever la nuit pour boire. On peut aller jusqu’à 4 litres d’eau par jour. Une quantité anormale, même en été, en dehors de circonstances très exceptionnelles jamais rencontrées sous nos climats.
 
Cette polydipsie, comme dit le jargon, est accompagnée d’un besoin fréquent d’uriner. L’enfant se relève la nuit ; en classe il demande à l’institutrice à plusieurs reprises d’aller aux toilettes. Il peut même faire pipi au lit alors qu’il n’en a plus l’âge.
 
Le piège, avec ce dernier symptôme, c’est de lui accoler une étiquette ‘psy’, du genre ‘Normal, il y a eu une petite sœur qui est née il y a peu et il régresse’.
 
 Ce besoin de boire beaucoup, d’uriner beaucoup et souvent, une fatigue qui dure et s’amplifie, des maux de tête qui ne cèdent pas, sont autant de signaux d’alerte qui doivent amener à montrer l’enfant au médecin de famille. Il pourra alors très simplement déjà rechercher la présence de sucre dans les urines avec une simple bandelette et prescrire les bilans nécessaires.
 
Il ne s’agit pas de penser au diabète devant un enfant qui est fatigué une journée ou a mal de tête une heure. Il faut être sûr qu’il ne s’agit pas d’un problème de vision, par exemple.
Mais il ne faut pas non plus négliger tous les indices qui s’accumulent. Il est important, par exemple que les enseignants avertissent les parents quand un enfant a souvent besoin de sortir.
 
Quand on en arrive à l’acidocétose, cela signifie que plus de 90 ù des cellules productrices d’insuline ont disparu.
Ne pas agir vite alors peut conduire au décès de l’enfant.
Une issue difficilement acceptable à notre époque et avec les moyens dont nous disposons.

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