dimanche 10 février 2013

Légumes bio : pas plus d’antioxydants qu’avec les produits cultivés classiquement.


Légumes bio : pas plus d’antioxydants qu’avec les produits cultivés classiquement.

 Bons et bio, lit-on parfois pour vanter légumes et fruits cultivés sans pesticides. Mais, apparemment, ce mode de culture n’augmente absolument pas la quantité d’antioxydants présents dans les carottes, les oignons et les pommes de terre. Utile à lire avant le marché du week-end.
 
Ce sont des chercheurs de l’Institut national de l’alimentation danois qui ont examiné les contenus en substances antioxydantes de ces trois légumes. Ils ont utilisé des carottes, des oignons et des pommes de terre cultivés conventionnellement, ou en agriculture biologique, soit avec épandage de fumier, soit avec couverture.
 
Ils ont mesuré les quantités de polyphénols dans ces trois variétés. Les polyphénols sont fabriqués par les plantes et ont des vertus sur la santé humaine. Leur action est de protéger les vaisseaux des dépôts de graisse, notamment de LDL-cholestérol, ce lui qui est baptisé le ‘mauvais’.
 
Les polyphénols les plus retrouvés dans les fruits et légumes sont les flavonoïdes et les acides phénoliques.
 
L’oignon est la principale source de polyphénols dans notre alimentation, notamment grâce à des composés de la quercétine. Dans les pommes de terre et les carottes le 5-CQA est le composant phénolique principal.
 
Après avoir appliqué aux trois groupes de chaque légume des méthodes de pressage et de dosage identiques, les chercheurs n’ont pas pu trouver de différence notable entre les légumes obtenus par les divers modes de culture.
 
Ces résultats rejoignent ceux d’autres études, menées notamment par l’INRA en France qui n’avaient pas trouvé de différences significatives dans la composition des micronutriments, lycopène et vitamine C de tomates selon le mode de culture, conventionnelle ou biologique.
 
Cela ne remet nullement en cause la nécessité de réduire au strict nécessaire, voire totalement, l’usage des pesticides.
 
Mais en ce qui concerne la micronutrition, polyphénols et vitamines notamment, rien ne permet encore d’affirmer que les méthodes culturales biologiques (organic, en anglais) créent une différence significative par rapport aux méthodes traditionnelles.

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